Читать книгу Французский с Проспером Мериме. Кармен / Prosper Mérimée. Carmen онлайн | страница 9
Il critiqua le mien, ce qui n’était pas difficile; puis il me fit la généalogie du sien, qui sortait du fameux haras de Cordoue: noble animal, en effet, si dur à la fatigue, à ce que prétendait son maître, qu’il avait fait une fois trente lieues dans un jour, au galop ou au grand trot. Au milieu de sa tirade, l’inconnu s’arrêta brusquement, comme surpris et fâché d’en avoir trop dit.
– C’est que j’étais très pressé d’aller à Cordoue , reprit-il avec quelque embarras . J’avais à solliciter les juges pour un procès … En parlant, il regardait mon guide Antonio, qui baissait les yeux
L’ombre et la source me charmèrent tellement , que je me souvins de quelques tranches d’excellent jambon que mes amis de Montilla avaient mis dans la besace de mon guide . Je les fis apporter , et j’invitai l’étranger à prendre sa part de la collation impromptue
– C’est que j’étais très pressé d’aller à Cordoue, reprit-il avec quelque embarras. J’avais à solliciter les juges pour un procès… En parlant, il regardait mon guide Antonio, qui baissait les yeux.
L’ombre et la source me charmèrent tellement, que je me souvins de quelques tranches d’excellent jambon que mes amis de Montilla avaient mis dans la besace de mon guide. Je les fis apporter, et j’invitai l’étranger à prendre sa part de la collation impromptue.
S’il n’avait pas fumé depuis longtemps , il me parut vraisemblable qu’il n’avait pas mangé depuis quarante-huit heures au moins . Il dévorait comme un loup affamé . Je pensai que ma rencontre avait été providentielle pour le pauvre diable . Mon guide, cependant, mangeait peu, buvait encore moins, et ne parlait pas du tout , bien que depuis le commencement de notre voyage il se fût révélé à moi comme un bavard sans pareil
S’il n’avait pas fumé depuis longtemps, il me parut vraisemblable qu’il n’avait pas mangé depuis quarante-huit heures au moins. Il dévorait comme un loup affamé. Je pensai que ma rencontre avait été providentielle pour le pauvre diable. Mon guide, cependant, mangeait peu, buvait encore moins, et ne parlait pas du tout, bien que depuis le commencement de notre voyage il se fût révélé à moi comme un bavard sans pareil.